Depuis sa première inauguration en 1983, le Musée d’Histoire de Marseille a produit un volume conséquent d’archives administratives et scientifiques. S’y ajoutent, en 2010, le fonds du Musée du Vieux Marseille puis, en 2019, celui de l’Atelier du Patrimoine. Après plusieurs années de chantiers, de recherches et d’expositions et suite aux départs en retraite des fondateurs (historiens et archéologues), un travail d’évaluation et de classement s’imposait. Il a démarré en février 2024.
L’institution «Musée d’histoire de Marseille» gère plusieurs collections et sites. Cinq fonds ont donc été identifiés: Musée d’histoire, Musée des Docks romains, Musée du Vieux Marseille, Atelier du Patrimoine, dépôt d’archéologie de la Ville -autrefois géré par l’Atelier du patrimoine- et dossiers de fouilles. Au sein de chaque fonds, le classement s’opère par blocs fonctionnels: chantiers de création de l’institution, recherches préalables à l’organisation des salles et des expositions, acquisition puis inventaire des œuvres, leur documentation et éventuelle restauration, leur valorisation, etc.
De ces opérations, qui vont se poursuivre, résultent non seulement une rationalisation des rangements, avec un projet de création d’une future iconothèque, mais également de belles trouvailles, notamment sur l’histoire des collections. Ainsi, le dossier «indemnités de guerre» du Musée du Vieux Marseille permet de redécouvrir des photographies immortalisant les dégâts subis par les œuvres restées dans les caves de l’ancien musée à Chanot. Outre les destructions des premiers bombardements, les lieux avaient par la suite servi de casernement pour de jeunes et turbulents soldats américains.