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Marseille 1900-1943 : la mauvaise réputation

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Affiche de l'exposition Marseille 1900-1943 : la mauvaise réputation

Rendez-vous

Vendredi 9 février 2024
-
Samedi 9 février 2030

Mémorial des Déportations

Avenue Vaudoyer 13002 Marseille

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Tarifs
Accès libre

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Marseille 1900-1943 : la mauvaise réputation

Description

Près de deux mois après l’arrivée des Allemands à Marseille, en janvier 1943 à la suite d’une série d’attentats, Hitler lui-même donne l’ordre d’une répression sans précédent. Ont alors lieu, avec la collaboration du régime de Vichy, la première grande rafle de familles juives françaises, l’évacuation de 20 000 personnes des quartiers nord du Vieux-Port ainsi que leur destruction. Près de 1 500 personnes seront déportées, 14 hectares détruits.

Cette exposition a pour objectif d’amener les visiteurs à comprendre comment une telle série d’événements a pu advenir sans oublier les enjeux idéologiques et stratégiques nazis. Elle vise à explorer les prémices de la catastrophe, en montrant que, si tout n’était pas écrit, l’impensable a été rendu possible par une sédimentation de représentations accolées à l’histoire de Marseille et à un imaginaire écrasant, une vision bien particulière que dégage Marseille, plus particulièrement ses vieux quartiers, depuis des décennies : une mauvaise réputation.

Marseille ville ingouvernable et non gouvernée, ville rebelle, repaire de bandits est le symbole de la dégénérescence politique et morale. Une verrue infamante qu’il convient de rayer du paysage, en procédant à une vaste épuration présentée comme urgente et salutaire, afin d’effacer de la carte ce ghetto de pauvres et de « métèques ». Elle représente un refuge pour tous les persécutés dans l’entre-deux-guerres : antifascistes italiens, républicains espagnols, opposants allemands, Juifs apatrides, et enfin, un des foyers de la Résistance marseillaise pendant l’Occupation.

C’est à l’exploration de ce jeu de miroir complexe, se déployant sur un demi-siècle, que le visiteur de l’exposition sera invité à approcher la réalité de ces quartiers et ce qu’ils ont généré comme imaginaire, à comprendre le cheminement vers la destruction d’un quartier-symbole.

 

À partir du 9 juillet 2025, une nouvelle œuvre audiovisuelle artistique et immersive vient enrichir le parcours d’exposition : PRÉMICES, une ode à la cité phocéenne et un hommage teinté de lyrisme et d'onirisme.

PRÉMICES prend de la distance par rapport aux événements et à l’analyse historique pour proposer une plongée immersive dans les images et les sons en une déambulation nomade dans le Marseille cosmopolite de l’entre-deux-guerres et celui des années 90 au travers du regard de Jacques Windenberger, Pierre Ciot et Kamar Idir.

Cinéastes et photographes ont témoigné une certaine fascination à l’égard de ce « carrefour des peuples », cette ambiance sulfureuse et interlope qui les attire autant qu’elle les trouble.

PRÉMICES, deux diaporamas et un essai filmique projetés sur les murs du bunker, un montage qui entremêle des extraits de films de fiction (muets et parlants), des archives audiovisuelles et des images contemporaines.

Réalisé par Edouard Mills Affiff, maître de conférences en Études cinématographiques (Université Paris-Cité/Aix-Marseille Université), auteur-réalisateur de films documentaires.

 

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