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Peinture murale du chantier de la rue Leca, Marseille

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Peinture murale du chantier de la rue Leca, Marseille

Cette peinture murale provient de la fouille en 1997 par l’INRAP (dirigée par F. Conche) d’une maison romaine située rue Leca, au pied du quartier du Panier à Marseille. La maison détruite par un violent incendie vers 230 ap. n.-è., comportait des boutiques ou ateliers donnant sur la rue avec à l’arrière un espace résidentiel organisé autour d’une grande cour. De nombreuses plaques d’enduit peint, des fragments de stucs, des placages de marbre permirent d’imaginer une décoration somptueuse du début du IIIe s..

Les plaques d’enduit peint a fresco, encore en place ou effondrées au sol, furent prélevées et encollées sur des gazes ou du papier japon par les restaurateurs de peinture murale M. Rogliano et M. Compan.

La composition du mortier, de la couche de finition, des pigments et leur mise en œuvre furent observées et analysées par A.-M. D’Ovidio (Pôle Archéologie Musée d’Histoire de Marseille) et Ph. Bromblet (CICRP). Appliqués sur la couche de finition encore fraîche, les pigments identifiés par les analyses physico-chimiques se composaient de terres naturelles, des ocres à base d’oxydes de fer, hématite pour le rouge, ilménite pour le jaune, glauconite pour le vert, chaux pour le blanc et un pigment de synthèse, le bleu égyptien.

Malgré leur mauvais état de conservation, les plaques d’enduit rassemblées et R. Sabrié, spécialiste des enduits peints, offrirent quelques beaux éléments semblant provenir d’un plafond décoré de motifs figurés, oiseaux, personnages et bouquets de fleurs stylisées.

Cet oiseau au bec court, au corps trapu, au plumage marron et pattes rouges semble être une perdrix rouge posée sur un parterre vert clair. Elle est présentée dans un compartiment souligné de bandes et filets rouges et verts. La perdrix incomplète a été restituée par R. Sabrié à partir de décors similaires trouvés dans le grand triclinium du clos de la Lombarde à Narbonne.

Alors, perdrix rouge ou bartavelle ?

Écrit par

Auteur(e)
Anne-Marie d'Ovidio, service archéologique, Ville de Marseille