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Gestion des morts : les corps deviennent des cadavres

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Le 13 août, le Père Giraud notait que lorsque la peste pénétrait dans une maison pas un habitant, du plus jeune au plus âgé, n’en réchappait et, que les gens de mer ayant voyagé dans le Levant reconnaissaient clairement la peste dans ces manifestations quoique, sans doute frappés d’un véritable état de sidération, ils hésitassent encore quant à la conduite à tenir.

Création d’un hôpital dédié à la peste

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Le 10 août 1720, la maladie était entrée, selon le Dr Bertrand, dans une seconde phase caractérisée par la désolation, la solitude, l’abandon, la faim et, plus générale-ment le manque de tout ce qui était nécessaire à la vie quotidienne, secours spirituels compris. Comme le Père Giraud, le Dr Bertrand continuait à s’irriter de l’incrédulité de l’échevinat qui n’avait pas pris non plus les mesures sanitaires qui s’imposaient en temps utile.

Fuite des Marseillais dans le terroir et au-delà

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L’hémorragie avait commencé dès le début de la dernière décade de juillet lorsque l’épidémie avait décimé les habitants de la rue de l’Escale et des rues avoisinan-tes. Les autorités ne savaient précisément où retrouver ces fugitifs qui avaient porté la peste au-delà des remparts : les riches courraient se réfugier dans leurs bastides comme d’ailleurs nombre d’ouvriers et d’artisans. Il ne leur était plus possible de sortir des limites du terroir car un arrêt du Parlement de Provence du 31 juillet avait interdit aux citadins de les franchir.

La question du ravitaillement : disette et menace d’une émeute de la faim

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Presque toutes les boutiques présentaient désormais des volets clos et des barrières ayant été installées aux confins du terroir par les communes voisines, la ville n’était plus ravitaillée. Le pain, aliment de première nécessité, avait considérablement renchéri comme toutes les autres denrées ; il venait à manquer et un conflit avait éclaté entre la garnison et les autorités de la ville à ce sujet. Le 3 août, la pénurie provoqua un début d’émeute dans les quartiers de l’agrandissement urbain.

Organisation sanitaire et brasiers parfumés prophylactiques

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En cette fin juillet, dominaient toujours à Marseille intra-muros, simultanément, le doute et la terreur : doute persistant quant à la nature de la « contagion » et terreur quant à la certitude de ses effets : « à mesure que toutes les affaires cessoient, que le commerce s’interdisoit d’un jour à l’autre, on ne s’entretenoit plus que de la maladie. Toutes les conversations ne rouloient que là-dessus. C’étoit la gazette du temps », témoigne le Père Giraud.

Le terrible orage 21 juillet, signe de la colère divine. Intervention de l’évêque Msgr de Belsunce

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Dans la nuit du 21 juillet 1720, un très violent orage avait frappé Marseille où la foudre était tombée plusieurs fois sans faire de victimes. La thèse des mauvais aliments causant la maladie, convainquait de moins en moins et l’on commençait parmi le peuple à interpréter cet épisode météorologique comme le signe évident de la colère divine.

Le débat n’aurait pas dû retarder les mesures à prendre contre la progression de la contagion

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Le débat « scientifique » retarda en partie l’organisation des mesures à prendre contre les conséquences désastreuses de la peste. La dispute opposant les médecins à propos de la nature du mal arrangeait l’échevinat qui ne songeait qu’à éviter d’alarmer le peuple (Publication # 11). Ces incertitudes n’auraient toutefois pas dû conduire à repousser les dispositions que la situation sanitaire eût exigé, estimait le Père Giraud, qui était partisan du confinement.

Débat médical : la "Contagion" est-elle pestilentielle ou fièvre maligne?

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Contrairement à ce qu’avaient affirmé et cru les échevins et le Premier chirurgien de santé attaché aux Infirmeries (Publication # 10), la « contagion » n’avait pas disparu et elle avait bel et bien pénétré dans les quartiers de la vieille ville : une véritable hécatombe était en cours rue de l’Escale et autour de l’église Saint-Martin.

 

Déclaration de la « Contagion » dans tous les ports d’Europe malgré une brève trêve dans la progression du mal !

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Le 14 juillet, les échevins furent bien obligés de ne plus accepter la délivrance de patentes nettes. Toutefois, comme ils ne voulaient pas non plus faire donner des patentes soupçonnées et, encore moins, des patentes brutes pour ne pas dissuader les navires étrangers de relâcher à Marseille, ils suspendirent cette attribution. Ils informèrent néanmoins tous les ports d’Europe que la « contagion » sévissait dans le port tout en refusant toujours d’admettre les progrès qu’accomplissait la maladie en ville.