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Grâce aux secours extérieurs reçus, Marseille échappa toujours à la famine qui menaçait

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La ville intra-muros et son vaste terroir fermés à toute communication nécessitaient un ravitaillement important que compliquaient les effets de la banquerou-te de Law (publication # 15). La Communauté organisait donc des distributions de pains contre la famine qui menaçait toujours ; elle s’affairait auprès des parlementaires pour obtenir des secours en denrées et, en monnaie, laquelle permettait de payer des fournisseurs (publication # 35).

Recrudescence de la peste en ville intra-muros : Langeron exige des billettes de santé

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Le rassemblement de la procession de la Toussaint ne raviva pas l’épidémie au contraire du mouvement des habitants du terroir qui rentraient en ville sous un prétexte ou un autre. Les vendangeurs qui n’avaient pas succombé à la peste, par exemple, en étaient souvent infestés, dit le Père Giraud. L’on exigea donc de tous les paysans qui ravitaillaient la ville intra-muros la présentation, à la porte de la ville, d’une « billette » attestant de leur bonne santé, établie par un commissaire nommé par l’autorité publique.

Le rassemblement mal venu de la procession de la Toussaint

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L’on peut aisément imaginer que la Toussaint, fête de tous les saints (mais non des morts), ait revêtue une importance particulière à Marseille en ce mois de novembre 1720. L’évêque de Marseille, Mgr de Belsunce, imitant saint Charles en pareil jour lorsque Milan était affligée par la peste, régla une cérémonie au cours de laquelle il fit humblement pénitence au nom du peuple et il célébra la messe publiquement sur le Cours en implorant la miséricorde divine.

La peste se répand en Provence, causant la faim à Marseille

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Le mistral, qui soufflait fort en cette dernière décade d’octobre 1720, améliorait les conditions sanitaires des convalescents et diminuait la contagiosité du mal mais empirait l’état de ceux qui venaient de contracter la maladie, dit le Père Giraud. Ce d’autant que les marseillais étaient toujours vêtus de la toilette estivale qu’ils portaient au moment de leur fuite.

Marseille, déserte, silencieuse et dévastée

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Lorsque la virulence de l’épidémie sembla enfin s’atténuer dans la ville intra-muros, des dizaines de milliers de personnes étaient déjà mortes et, d’autres encore, avaient fui. Aussi la ville conservait-elle la marque des malheurs récents : de rares promeneurs découvraient des rues désertes et, en cette mi-octobre, pas une fumée ne s’élevait des cheminées des maisons ou des fabriques ; il n’y avait plus aucune activité et la clameur de la ville tumultueuse s’était complètement tue. Pas une horloge ne laissait plus entendre son timbre.

Grâce aux renforts militaires, la bonne exécution des ordonnances fait renaître l’espoir

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Le Commandant Langeron tirait son autorité des moyens dont il disposait. Outre les forçats de la Marine, le 12 octobre, étaient arrivées six compagnies de régiment dépêchées par la monarchie pour lui prêter main forte, rétablir l’ordre en tenant les pillards en respect, et sauver Marseille. Tous contribuaient à ré-organiser la vie quotidienne : les dépouilles des victimes étaient ramassées et ensevelies et tous les malades pouvaient enfin être secourus dans des hôpitaux spécialement destinés à soigner la peste, où un personnel médical les attendait.

Ouverture de l’hôpital du Jeu de Mail et réquisition de la Charité

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L’on entrait dans ce que le Dr Bertrand appelait « la troisième période de la peste », celle où l’on ouvrit enfin de nouveaux hôpitaux. Envisagée le 10 août seulement, la construction ex-nihilo de l’hôpital du Jeu de Mail ne fut achevée que le 4 octobre et celui-ci n’entra en service que le 10 octobre après que les forçats eurent fini de réparer la toiture de toile tendue sur des charpentes et emportée par le vent immédiatement après son achèvement.

Pertes vinicoltes : un désastre économique

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Les domaines agricoles de Marseille, appelés campagnes, souffraient de l’absence de la main d’œuvre décimée par le fléau. En cette fin septembre, le temps des vendanges étant venu, les propriétaires terriens qui avaient survécu à l’épidémie firent cueillir le raisin par leurs domestiques lorsque leurs paysans étaient morts ou bien ils se résignèrent à s’en charger eux-mêmes.

Extrême misère du terroir dévasté : entre emplâtres et brasiers

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A partir de la dernière décade d’août, la peste avait éclaté dans le terroir et, à la mi-septembre, elle avait déjà réalisé une terrible progression. La peste accomplissait là les mêmes ravages que dans la ville intra-muros où la mortalité ne baissait toujours pas. Ceux qui avaient fui cette dernière ou bien étaient sortis de leurs bastides désormais pleines des cadavres de leurs proches, s’étaient installés sous tentes aux abords des villages et des hameaux.

Qu’on amène les apothicaires, morts ou vifs !

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Les apothicaires, dont les services étaient très appréciés par les autorités, jouaient un rôle d’herboriste essentiel ; ils étaient chargés de fabriquer des remèdes comme, par exemple, la miraculeuse thériaque héritée de la tradition hippocrato-galénique, préparée avec cent vingt ingrédients aromatiques mêlés à de la chair de vipère.