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Ouverture de l’hôpital du Jeu de Mail et réquisition de la Charité

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L’on entrait dans ce que le Dr Bertrand appelait « la troisième période de la peste », celle où l’on ouvrit enfin de nouveaux hôpitaux. Envisagée le 10 août seulement, la construction ex-nihilo de l’hôpital du Jeu de Mail ne fut achevée que le 4 octobre et celui-ci n’entra en service que le 10 octobre après que les forçats eurent fini de réparer la toiture de toile tendue sur des charpentes et emportée par le vent immédiatement après son achèvement.

Pertes vinicoltes : un désastre économique

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Les domaines agricoles de Marseille, appelés campagnes, souffraient de l’absence de la main d’œuvre décimée par le fléau. En cette fin septembre, le temps des vendanges étant venu, les propriétaires terriens qui avaient survécu à l’épidémie firent cueillir le raisin par leurs domestiques lorsque leurs paysans étaient morts ou bien ils se résignèrent à s’en charger eux-mêmes.

Extrême misère du terroir dévasté : entre emplâtres et brasiers

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A partir de la dernière décade d’août, la peste avait éclaté dans le terroir et, à la mi-septembre, elle avait déjà réalisé une terrible progression. La peste accomplissait là les mêmes ravages que dans la ville intra-muros où la mortalité ne baissait toujours pas. Ceux qui avaient fui cette dernière ou bien étaient sortis de leurs bastides désormais pleines des cadavres de leurs proches, s’étaient installés sous tentes aux abords des villages et des hameaux.

Qu’on amène les apothicaires, morts ou vifs !

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Les apothicaires, dont les services étaient très appréciés par les autorités, jouaient un rôle d’herboriste essentiel ; ils étaient chargés de fabriquer des remèdes comme, par exemple, la miraculeuse thériaque héritée de la tradition hippocrato-galénique, préparée avec cent vingt ingrédients aromatiques mêlés à de la chair de vipère.

Le chevalier Roze dirige le « déblaiement » de la Tourette où la situation est apocalyptique

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Dans son journal, le Père Giraud décrit exactement ce que Michel Serre donne à voir sur la fameuse toile intitulée « Le Chevalier Roze à la Tourette ». A la tête d’une équipe de forçats munie de crochets, il fit enfouir dans une fosse improvisée dans la voûte d’un bastion des remparts, un millier de cadavres décomposés au soleil. Cette opération permettait de ramener un peu de salubrité dans la vieille ville. Confrontons donc le texte et l’image.

Le Père Giraud

Nomination du Commandant Langeron

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Le 10 septembre, le roi, instruit de la situation d’extrême détresse de Marseille, fit nommer le chevalier Charles-Claude Andrault de Langeron, par ailleurs déjà chef d'escadre des galères à Marseille, commandant de la ville et du terroir. Sa tâche était immense mais son autorité serait très forte.

« Sauver » Marseille : les échevins réclament des moyens

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Tout le personnel municipal était mort, sauf l’archiviste et les premiers Magistrats de la ville, qui en appelaient toujours à l’Amirauté et à la Cour afin d’obtenir les moyens qui permissent de « sauver la ville », alors véritablement en péril parce que l’on craignait de n’être plus en mesure d’ensevelir les dépouilles des victimes de la peste faute de moyens suffisants. Or, celles-ci jonchaient toujours toutes les rues de la ville et constituaient autant de foyers de propagation de l’épidémie.

Les religieux sont morts en héros et en martyrs

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Face à une situation qui paraissait de plus en plus apocalyptique, les Marseillais de ce temps s’en remettaient entièrement à Dieu pour qu’il fasse cesser le fléau et ils voulaient mourir confessés et absous de leurs péchés afin d’assurer leur Salut. Dès le début septembre tant de religieux étaient morts en assistant les morts et les malades que ces derniers, mouraient désormais seuls, sans aucun secours spirituel.

A-t-on atteint le comble de l’horreur ?

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Le 31 août, il était devenu impossible de procéder à aucun service religieux et les échevins en étaient à redouter la destruction de la ville si la Cour et l’Amirauté ne leur accordaient pas tous les forçats nécessaires au « déblaiement » des cadavres, si l’on ose ainsi dire. Tout était empesté et une odeur de mort flottait partout dans l’espace privé ou public ; où que l’on portât le regard, l’on n’embrassait qu’un horrible spectacle de mort.